Premier jour de vacances, premières heures du jour et premières lueurs, je suis déjà sur les berges de la Haute rivière d'Ain dans le Jura à pêcher les truites aux poissons nageurs. Il y a un petit moment que je n'ai pas mis les pieds au bord de cette rivière que j'affectionne tant. Peut-être plus de deux mois, je ne me souviens plus trop.

 

Le moins qu'on puisse dire c'est que la rivière a bien changé depuis la fin de printemps et le début d'été bien arrosé de cette année. Il y a bien longtemps que je ne l'avais pas vu dans de telles conditions d'étiage. En cette mi aout, les niveaux ont bien baissé. Les plats occupent actuellement la très grande part de mon parcours de pêche, alors que les zones de courants et de radiers se sont considérablement restreints.

 En période estivale, la pêche est pour moi assez différente du reste de la saison. Aux leurres, je privilégie les premières et les dernières heures du jour ; à moins que le temps soit gris et pluvieux et que les débits soient un peu tendus. De même j'affine mes bas de lignes pour rester le plus discret possible. Par eaux basses et claires, les truites sont méfiantes et encore plus sur des parcours bien fréquentés.

Ce matin, le temps est gris et pluvieux. C'est parfait. Cela doit me faciliter un peu la tache. Mais les eaux sont encore très basses et claires. Aussi il faut  pouvoir être efficace dans les premières heures du jour et profiter de l'activité des truites aux aurores. Sur le principe rien de plus simple, mais dans les faits...

Dans les faits, je vais passer complètement à coter de ma session. Quant je repense à tout cela je suis un peu dégoutté. Mais c'est aussi cela la pêche.

Si rapidement, je vais réussir à débloquer les compteurs avec une petite truite, je vais enchainer les décrochés par la suite.

 

 

Dans le lot, il y a quelques petits poissons de manqués mais il y a surtout trois grosses mémères qui vont se jouer de moi.

La première, je n'ai pas trop compris. Tout est allé très vite. A quelques mètres de moi, j'ai senti un truc louche dans la canne puis j'ai vu ce gros poisson commencer à se débattre  avant de se décrocher.

Puis il y a eu  cette truite que j'ai tenu une petite trentaine de secondes avant qu'elle ne se décroche sans que je n'ai pu contrôler ses rushs.

Enfin, la plus grosse surement, a happé mon petit poisson nageur dans un des rares courants forts restant sur le parcours (condition d'étiage). Après s'être débattue comme une folle sur place en se tortillant, elle a fini par me vaincre en se décrochant.

Avec ces trois poissons, j’aurai surement réalisé une de mes plus belles pêches. Mais il n'en sera rien.

Fort heureusement, en fin de session, un barbeau de taille moyenne est venu me réconforter en se laissant capturer. Comme il s'agit d'une espèce de poisson que j'adore plus que tout, tout était en parti oublié.

 

 

Rem


 

 

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