Brochet dans son milieu naturel
La très grande majorité des poissons sont ovipares. Après la ponte, les ovules sont fécondés par le mâle en pleine eau. Le taux de fécondité, le taux de survie des œufs puis des larves dépendent donc des conditions du milieu (température, ensoleillement, hydrologie, taux d’oxygène…).

 

Rien n’est donc jamais certain, ce pourquoi les poissons pondent de très grandes quantités d’œufs pour permettre le maintien de l’espèce.

 

Les femelles pondent ainsi quelques centaines à quelques centaines de milliers d’œufs par kilogramme. On utilise cette unité (ovocyte par kg) pour permettre la comparaison entre espèce. Il est évident qu’un petit vairon ne peut pas pondre autant d’œufs qu’une carpe.

En rapportant le nombre d’œufs pondus au poids du poisson, il devient alors possible de comparer la fécondité (productivité) entre poisson.

 

Silure du Doubs dans son milieu naturel

 

poissons carnassier et nombre d'oeufs pondus Qu’en est-il alors de nos chères espèces de poissons carnassiers ?

Du brochet, du sandre, de la perche, du silure, du black bass, de l’aspe et de la truite commune quelle espèce présente la plus forte fécondité ?

 

Voici le résultat extrait de la littérature scientifique :

  • Truite fario : 2000 œufs par kilogramme
  • Black bass : 3000 à 8000 œufs par kilogramme
  • Brochet : 15 000 à 45 000 œufs par kilogramme
  • Silure : 20 000 à 40 000 œufs par kilogramme
  • Aspe : 60 000 à 70 000 œufs par kilogramme
  • Perche : 100 000 à 200 000 œufs par kilogramme
  • Sandre : 200 000 œufs par kilogramme.

 

Comparé à l’anguille qui pond entre 1 million à 2 millions d’œufs par kilogramme, nos carnassiers font pâle figure. Mais on constate que le sandre et la perche, tout deux de la famille des percidés, présentent déjà de très fortes fécondités. Ces dernières paraissent encore pus fortes lorsqu'on les compare au brochet, au black bass où à la truite.

 

sandre sur une frayère

 

La fécondité est une des composantes essentielles au stratégie de développement des espèces.

Attention cependant, au raccourci trop hâtif,de fortes fécondités peuvent garantir de bonnes densités d'individus mais il ne faut pas omettre les composantes du milieu (habitat, qualité d'eau), les stratégies de chaque espèce (longévité, substrat de ponte, garde du nid, ponte précoce...voir l'article stratégie de reproduction) , et la prédation. Tous ces éléments conditionneront le taux de survie.

 



 Rem


 

 

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