Quelques jours après ma première sortie sur la Haute Rivière d'Ain, j'ai pu profiter d'un congé pour retrouver cette si belle rivière. La rivière était bien montée ces derniers temps, elle commençait tout juste à redescendre proche des valeurs de débit moyen.
Mais elle courait encore puissamment. La partie était loin d'être gagnée.
A chaque poste, le constat était le même : trop haut, trop vite, trop fort. Je n'arrivais pas à trouver le bon poisson nageur. Quant aux leurres souples, la dérive était à mon goût bien trop rapide, même en 10 grammes.
Après deux heures de pêche, le bilan était simple. Pas une touche, pas un poisson de vue et le sentiment de ne jamais pêcher comme il faudrait ; et pourtant je connaissais parfaitement le parcours et j'avais sur moi un arsenal de leurre, de quoi m'adapter à des multiples conditions.
Fatigué de cette traque non maîtrisée, j'ai, après le casse croûte du midi , décider de changer de stratégie. Changement de décors et changement de canne, je suis partie sur une plus petite rivière pour tenter une pêche plus light.
Cette tentative, c'est aussi soldé par un échec. A cet instant, j'étais persuadé de revenir bredouille de ma journée.
Il me restait cependant, deux bonnes heures de pêche. Deux heures que j'allais passer à nouveau sur les bords de l'Ain, mais sur un autre parcours. Sur ce nouveau parcours, la pêche s'est avérée plus facile. Le courant était toujours très puissant, mais des hauteurs d'eau plus faibles en bordure me permettaient de pêcher plus proprement.
Après avoir insisté sur de nombreux postes, ce fut l'heure de la délivrance. Dans un fort courant, sous des branches d'arbre, à 2 mètres de la canne, un très gros poisson s'est emparé de mon petit cranck. Pour l'anecdote, j'avais trouvé ce poisson nageur l'an dernier sur une plage de gravier du même secteur.
Après un combat lourd, mais bref, le poisson était épuisé. Quelle joie et quel bonheur d'attraper une si belle truite en ce début de saison.
Je n'aime pas spécialement mesuré mes poissons. J'estime qu'il est préférable de les manipuler un minimum.
Des grosses truite j'ai eu la chance d'en attraper des dizaines et je ne les ai jamais mesurées, mais cette fois, je m'étais décidé à le faire.
Seulement, le temps de chercher mon mètre dans mon sac, a suffit pour que la belle ne s'échappe de l'épuisette. Je ne saurai donc jamais.
La pêche était faite. Je rentrais le coeur léger à la voiture.
Rem