Perche de Saône

Ayant pu disposer d'un jour de congés, j'étais parti dans l'idée d'aller faire un tour en Saône. La météo annonçait la venue de la tempête Miguel pour le lendemain. Avec un peu de chance, je pourrai profiter de ma journée et faire quelques poissons. N'ayant pas la possibilité de pêcher au petit matin ou en soirée, c'est en pleine journée que je suis parti pêcher les poissons carnassiers sur la Saône en Kayak.

Comme secteur, j'avais jeté mon dévolu sur le parcours "semi urbain" de Tournus. J'aime assez bien l'endroit car c'est varié : petites zones avec des bateaux, nombreux quais, deux ponts et de grandes bordures végétalisées en certains secteurs.

La Saône à Tournus

Arrivé sur site à 9h00, j'ai commencé par chercher les perches.  Par chance, je suis passé tout proche d'une belle chasse en surface ; la seule que j'aurai l'occasion de voir pendant ma session. Cette opportunité m'a permis de rentrer rapidement le premier poisson : une chtiote perche de 22 cm.

J'ai continué un peu sur les perches, mais sans grand succès ; quelques petiotes et c'est tout. Un poste particulier a alors attiré mon attention. En berge, sous un arbre aux branches tombant presque dans l'eau, il y avait une petite arrivée d'eau. Avec la sécheresse de ces derniers jours, l'eau coulait bien doucement, mais cela semblait plaire aux chevesnes dont j'observai l'activité par quelques remous et gobages. Au premier lancé, ce fut la touche. L'ensemble de la troupe a suivi le malheureux piégé jusqu'à l'épuisette. Si ce comportement est souvent observé avec les perches, c'est bien la première fois que je vois des chevesnes réagir de la sorte.

chevesne de Saône

Malgré cet effrayage en règle j'ai tout de même réussi à capturer un second chevesne dans la foulée.

 

Par la suite, j'ai longuement insisté sur des platis enherbés pour essayer de capturer un brochet ; sans succès. Moi qui suis un piètre pêcheur de brochet, ce n'est pas encore ce jour que j'aurai réussi mon affaire. 

Mais en procédant de la sorte, je vais repérer une autre troupe de gros chevesnes en maraude entre les nénuphars et les potamos. Mes première approches ont plutôt effrayé le gang de chevesne du secteur. Mais en repassant quelques minutes plus tard, j'ai d'abord réussi à en tromper un au petit poisson nageur.

 

Puis, observant encore un gros individu entre deux nénuphars, je me suis décidé à le tenter avec une petite imitation d'insecte en plastique : un célèbre woodloose de chez illex.

Sans plomb, juste piqué sur un hameçon, j'ai placé l'insecte non loin du chevesne. Attiré par la bestiole,  il est venu aussitôt le voir, mais il ne semblait pas décidé à le prendre. Même avec quelques animations, il n'en voulait pas. J'ai donc choisi de faire comme si l'insecte cherchait à fuir. Là, le chevesne c'est énervé... Il a gobé le woodloose à moins de 3 mètres du kayak. Cela reste un des coups de ligne les plus chouette de mon début de saison. 

chevesne de Saône

Après avoir englouti mon casse croûte, constitué d'une petite fougasse et de quelques viennoiseries, j'ai repris une de mes pêches préférées : la pêche rapide au crankbait. Rien de plus simple, mettre le cerveau en off, lancer et ramener sans arrêt jusqu'à la touche.

Et là je peux dire que je vais être servi question touche. Coup sur coup je fais faire une belle perche de 36 cm et un sandre d'environ 70 cm.

Sandre de SaônePerche de Saône

 

Alors que je partais sans espérer grand chose de cette journée, voilà que la chance et la Saône m'ont comblées. Je resterai encore une heure sur l'eau, histoire d'attraper quelques petites perches, puis je rentrerai tout heureux à la maison.

 



 Rem