Kayak en mer

Glisser au raz de l’eau et pêcher en kayak est un réel plaisir. On appréhende la rivière ou le lac d’une autre manière dans une telle embarcation. Le kayak se prête bien à la pêche à la ligne.

 

Simple d'utilisation, discret, écologique, peu encombrant, utilisable aussi bien en rivière, en lac, qu'en mer, il offre de nombreuses possibilités aux pêcheurs.

 

 Mais, comme toutes choses, il a ses avantages et ses inconvénients, ses points forts et ses faiblesses. Il est possible de pratiquer de nombreuses techniques mais certaines s’avèrent délicates, peu pratiques, inefficaces et voir même inconfortables.

 

L’objet de cet article n’est pas de décrire dans les détails toutes les techniques de pêche qui se prêtent bien ou non au kayak mais d’en faire un rapide tour d’horizon.

Tous les éléments abordés ci dessous sont issus de ma simple expérience.

 

Pour aborder ce sujet, il me semble important d’évoquer la position particulière que l’on a en kayak. On pêche le plus souvent assis (pas simple de se maintenir debout dans la très grande majorité des kayaks).

On se situe aussi au raz de l’eau. Certains modèles présentent des sièges légèrement surélevés, mais ce n’est pas le cas du modèle que j’utilise (un hobie mirage outffiter).

Cette position basse oblige à pêcher avec le coude et le bras un peu surélevé. Avec des cannes trop lourdes et trop longues, ceci est très inconfortable et l’on maitrise mal certaines animations. Avec des ensembles légers et courts (moins de 2 m), c’est le top.

 

Les pêches adaptées

Les pêches que l’on maitrise le mieux sont de mon avis les pêches à l’aplomb du kayak :

  • type pêche du sandre à la verticale,
  • pêche du corégone à la gambe (avec des montages assez simples, pas plus de 5 hameçons),
  • pêche du silure en verticale au sondeur (canne puissante mais courte),
  • mais aussi pêche au plomb palette et autre petits leurres à jigger.

Pêche du Corégone avec une canne adaptée (un canin)

Un Corégone


Il est vrai que le kayak que j’utilise se prête particulièrement bien à ce type de pratiques puisque les déplacements sont contrôlés non pas avec des rames mais avec les « pédales » (propulsion avec le système mirage drive) et le gouvernail.

On conserve alors l’utilisation de ses mains pour pêcher tout en s’autorisant un contrôle des dérives. C’est l’idéal.

 

 

Sandre pris en pêche verticale en Seille

 

 

Les pêches en linéaire (cuillère, poisson nageur, leurre souple) sont aussi agréables et recommandées, tant que l’on pêche léger.

Rechercher les perches, les chevesnes, avec de petits poissons nageurs en été, est un véritable plaisir.

Les pêches à gratter des perches, des sandres et des black bass avec des leurres souples sont aussi un régal. La discrétion du kayak est même parfois un avantage.

 

Par contre il est assez inconfortable de rechercher les brochets au big bait. C’est faisable, mais difficile. De même, la forte résistance opposée par certain gros jerkbait ou cranckbait lors de la récupération ont tendance à dévier l’alignement du kayak.

 

Le kayak est aussi un formidable engin de promenade. Il est idéal pour descendre les flots d’une rivière courante, s’arrêter sur certains postes, faire quelques lancés, puis poursuivre son chemin avant de nouveau s’échouer sur une grève de sable pour faire quelques lancés.

 

La Loire

 

Dans le genre ballade, la pêche à la traine est aussi bien adaptée à la pratique du Kayak.

J’ai ainsi eu l’opportunité de pêcher en traine cet été sur les eaux de la grande bleu ; l’occasion de mélanger plusieurs plaisirs : la pêche, la promenade et le sport.

De longs après midi d’une quinzaine de kilomètres à profiter des paysages côtiers tout en attendant la touche des poissons carnassiers pélagiques (oblade, severeau…) m'ont fait pleinement appréciés mon embarcation.

 

Les pêches inadaptées

Tout n'étant pas merveilleux, il existe aussi des techniques de pêche peu propices au kayak

En premier lieu, il convient d'évoquer toutes les pêches au posé (poisson mort, vif, ver) qui sont particulièrement inadaptées.

De même la pêche « au coup » est très compliquée à mettre en œuvre. On peut certes pêcher la friture avec une petite canne de 3 m. Mais au-delà cela devient vite galère. Il m’est arrivé, lors d’un après midi de pêcher à l’anglaise dans le kayak. Ce ne fut pas une mince affaire…. Encrer le kayak, faire en sorte qu’il ne bouge pas trop, bien repérer le poste, assurer ces lancés, bien gérer ces coulées : quelle idée??? et quelle galère!!!

Les pêches au flotteur aux vifs ne sont aussi pas l’idéal bien qu’elles puissent être mises en pratiques.

De manière générale, toutes les pêches qui nécessitent beaucoup de matériel et des cannes longues ne sont pas adaptées.

 

Je ne suis pas pêcheur à la mouche, mais il me semble que la position assise au raz de l'eau n'est pas idéal pour "fouetter" (confort, précision).

 

Enfin, et comme j’ai déjà pu l’énoncer, les pêches (en lancé ramené) avec de gros leurres ne sont pas très confortables. Pour exemple, passer toute une après midi en kayak à lancer un divinator (55g) et à l’animer par d’amples traction est tout sauf agréable. La position assise très basse sur l'eau rend les choses compliquées. Mais ce n'est pas impossible.

 

 

 

 

Voilà pour un premier et rapide aperçu des techniques de pêche adaptées ou non à la pratique du kayak.

Ces réflexions sont issues de mon expérience personnelle. Elles méritent certainement d’être approfondie et complétées par l’expérience d’autres pêcheurs kayakistes.

 

 

Rem


 

 

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