Truite d'une gardon de Sainte Croix, une rivière Cévenole

Pour changer un peu, j'ai choisi d'évoquer dans cet article les résultats d'un travail scientifique que j'ai eu l'occasion de découvrir lors d'un colloque sur la continuité écologique. Pour tout dire, c'est une petite vidéo d'une vingtaine de minutes que j'ai partagé. Loin de moi l'idée, de vous ennuyer avec du travail scientifique complexe et difficile à digérer. J'ai trouvé cette présentation très passionnante alors j'ai voulu vous l'évoquer.

Travaillant moi même parfois sur ces thématiques, je peux vous assurer que la génétique nous apprend beaucoup de chose sur nos poissons et leurs histoires. Comme je l'ai déjà signifié, c'est passionnant.

La vidéo que je vais partagé ici est la présentation du travail scientifique de Simon Blanchet, jeune chercheur au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS - Station d'Ecologie Théorique et Expérimentale).

Elle a été présentée lors du colloque international de restitution sur la continuité écologique.  

Buse sur un ruisseau qui limite le déplacement des poissons
Des buses qui limitent fortement le déplacement des truites, vairons et autres habitants de la rivière

 

Je ne sais pas si vous connaissez la notion de continuité écologique, mais il s'agit d'une notion couramment développé aujourd'hui en écologie "des rivières". L'idée est que les poissons doivent pouvoir se déplacer librement et à chaque instant pour que leur développement soit optimal. En gros, il faudrait pouvoir supprimer les barrages ou les rendre "franchisssables".

Même s'il ne faut pas pousser à l’extrême cette notion de continuité écologique, même si les barrages n’expliquent pas toute la pauvreté piscicole de certain de nos cours d'eau, il est important de permettre au poisson de circuler le plus librement possible

Les poissons doivent pouvoir se déplacer mais pas simplement pour se reproduire comme on le résume trop souvent. Ils doivent pouvoir se déplacer pour s'alimenter pour fuir certaines pollutions, certaines situations critiques.

Par exemple les étés sont de plus en plus chauds et parfois très sec. Comme on dit dans le jargon, les étiages sont sévères. En ces périodes de sécheresse si les poissons cherchent à fuir certaines zones où la vie devient difficile ( température excessive, manque d'oxygène, niveau d'eau très bas) et qu'ils restent bloquer devant ou derrière un barrage, leur avenir est très incertain voir compromis... et parfois bien avant que la rivière ne s'assèche.

Petites truites de rivières dans la Gardon de Sainte Croix

Maintenant que je vous ai dressé le tableau des enjeux de la continuité écologique, je vous laisse en compagnie de Simon Blanchet. Il s'agit certes d'une présentation scientifique. Mais il y a un grand effort d'adaptation au public.  Son travail évoque l'impact des barrages sur les populations de vairon, de goujon, de vandoise et de chevesne. Vous verrez, on peut même remonté le temps avec la génétique et comprendre des choses d'un lointain passé. 

Je vous invite vraiment à prendre le temps de regarder la vidéo en entier. C'est passionnant et tellement instructif.

En espérant que cela puisse intéresser tous les pêcheurs qui lisent ce blog.

 

 



 Rem

 

 

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