Les 2 Frères

Ce petit séjour, je l'avais préparé de longue date. Mais voilà, le Covid 19 est passé par là et j'ai du annuler et repousser mon projet de pêche en kayak en mer méditerranée. Voilà donc plus de deux ans que je me languissais. Fort heureusement, tout vient à point à qui sait attendre!

J'ai fini par trouver une fenêtre de temps, entre vie familiale et vie professionnelle, pour descendre dans le sud 5 jours. Comme lors de mes précédents séjours, je suis descendu dans le Var pour pêcher tout près des Rochers des deux Frères à proximité du cap Sicié. Je vais ici car je connais un peu. Je sais le coin poissonneux et non loin de la côte. Pour un marin d'eau douce comme moi, c'est mieux.

Cap Sicié

Ceci étant dit, en ces lieux la mer est rarement d'huile. S'agissant d'un cap, d'un endroit profond au relief accidenté, la houle, les vagues et les courants sont bien marqués.

Ceci m'amène aussi à évoquer la météo. Et là, il est impossible de la prévoir 3 mois à l'avance. J'ai donc du faire avec la météo du moment. Et en cette semaine de Pâques, le vent, les vagues et même la pluie étaient au rendez-vous. 

Non loin de Toulon ça souffle

Fort heureusement, j'ai pu profiter de deux journées sur l'eau. Deux belles et longues journées qui m'ont apporté beaucoup de plaisir... et de fatigue aussi car si la mer n'était pas fortement agitée, la houle était importante et le vent bien présent.

Plage de Fabregas

 

Habituellement je pêche en traine. Mais là j'étais venu avec d'autres objectifs. Je souhaitais pêcher les pagres, les dentis. Comme technique j'ai pêché principalement à l'inchiku jig (pour plus d'information, c'est ici : Technique de pêche à l'inchiku).

Les 2 Frères

Franchement, même si je n'ai pas pris  ce que j'étais venu chercher. C'est une technique merveilleuse de pêche en jigging. Elle permet de pêcher toutes les couches d'eau et intéressent tous les poissons prédateurs. 

Alors même que j'ai pêché des fonds rocheux, je ne me suis jamais accroché. C'est aussi un des avantages de la technique.

inchiku-jig

 

Lors de mon séjour, je n'ai pu sortir en kayak que deux jours.

La première sortie fut un peu écourtée. Je suis parti le matin à 4 heures de chez moi (région de Mâcon - Val de Saône) pour arriver à 10 heures sur zone (La Seyne-sur-Mer). J'ai pu pêcher et naviguer jusqu'à 16 heures; heure de plier pour aller récupérer mon hébergement.

La mer était plutôt sympa; pas trop agitée, mais le vent soufflait pas mal, m'obligeant "à pédaler" en permanence. Lors de cette session, j'ai pu attraper quelques Serrans-chèvres en pêchant proche du fond. J'ai aussi toucher des chinchards en animant mon inchiku entre deux eaux et un maquereau espagnol en traine sur le chemin du retour. N'ayant rien à manger pour le soir, j'ai ramené les poissons pour un ceviche géant.

Question technique, j'ai alterné les animations douces de l'inchiku sur le fond en laissant simplement ma canne immobile et profitant des vagues pour créer un mouvement, avec des amples et fortes tirées pour décoller l'inchiku du fond. Parfois je remontais  le leurre sur plus d'une vingtaine de mètres avec quelques poses à la montée. A l'échosondeur, j'ai ainsi vu pas mal de poisson suivre mon leurre mais sans succès. C'est dans d'immense boule d'anchois que j'ai pu de la sorte prendre les deux chinchards. Monté très léger, j'ai aussi été contraint de casser sur deux poulpes. 

Immense boule de fourrage au sondeur

Poulpe

J'ai pu ressortir en mer deux jours plus tard pour une journée de plus de 10 heures de pêche et de navigation en kayak. Et oui il fallait en profiter! Les fenêtres météo favorables étaient courtes lors de mon séjour. Cette journée a été belle, riche en enseignement et parfois un peu dure. La houle était forte, le mal de mer jamais bien loin.

Cette fois-ci, j'avais prévu une tresse un peu plus forte (PE 1.5) pour pêcher à l'inchiku. Pas question de me faire avoir par les poulpes. Et ils ne m'ont pas eu! En pêchant près du fond, j'en ai sorti 5. J'ai aussi attrapé un grand nombre de serrans-chèvres et quelques chapons. Pour multiplier les touches, j'accrochais de grandes lamelles d'encornet à mon inchiku. Effectivement ça fait la différence!

Serran-Chèvre

Chapon

Sur le soir, dans le money-time, la dernière demi-heure avant de plier, je me suis collé tout contre les rochers des deux Frères et dans les immenses boules de vif, j'ai animé vigoureusement mon inchiku en partant du fond et remontant jusqu'à la surface. C'est là que j'ai pu prendre un gros chinchard et deux maquereaux espagnols.

Maquereau espagnol

Il n'y avait rien d'exceptionnel dans ma pêche ; ni dentis, ni pagre, ni bonite mais je me suis régalé et j'ai commencé à comprendre pas mal de truc.

Prêt à partir

Me voilà de retour chez moi en val de Saône, mais je suis déjà prêt à retourner me perfectionner en méditerranée. Ce sera par pour tout de suite, mais comme je le disais plus haut : tout vient à point à qui sait attendre!


 

 Rem

 

 

 

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