Récemment sur ce blog, suite aux canicules de l'été 2019, j'écrivais un article sur la hausse des températures des cours d'eau de mon département, la Saône-et-Loire : Canicules 2019, ça "chauffe" dans les rivières! Après avoir présenté pour quelques rivières les températures observées lors de l'été dernier, il m'est apparu intéressant d'évoquer jusqu'à quel point ces températures ont pu être profitables ou problématiques pour nos chères espèces de poissons carnassiers.
Voilà bientôt 20 ans que je travaille au bord des cours d'eau à étudier les poissons. Autant vous dire c'est un super job, je ne vais pas me plaindre. C'est une chance de pouvoir travailler avec passion. Aimer tellement les rivières et pouvoir les étudier c'est trop chouette. Maintenant, lorsqu'on travaille dans l'environnement, les résultats sont maigres, très maigres... Il faut savoir être très patient et ne jamais perdre espoir.
La température est un élément essentiel dans le développement des populations de poisson. Elle explique pour une très grande part la répartition des espèces piscicoles. Elle joue un rôle fondamental sur la dynamique des populations puisque chaque espèce piscicole, et chaque stade de développement (oeufs larves, juvéniles, adultes) possèdent un optimum thermique propre. Les poissons se reproduisent aussi à des températures définies. Chaque espèce a ses préférences.
Le sandre (Sander lucioperca, Linnaueus 1758) est un poisson typique de l'Europe centrale et orientale. Introduit dans le Rhin vers 1888 puis 1910, dans le bassin de la Saône vers 1915-1920, dans le Rhône moyen et inférieur vers 1930, l'espèce s'est petit à petit développé dans nos cours d'eau de l'Est de la France
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