Malgré un réveil bien matinal à 5h15, la nuit a été longue. Et oui, j'ai une telle crêve et je suis parfois si "atomisé" que je me couche très tôt ces derniers temps. Mais il faut bien ça pour être un minimum d'aplomb et ne pas manquer cette ouverture de la pêche à la truite "saison 2015" ; d'autant plus que j'ai l'intention de marcher pour m'éloigner des lieux trop fréquentés de ce jour si particulier.

Après quelques longs moments de réflexions à peser le pour et le contre, j'ai choisi de pêcher la Haute rivière d'Ain.

J'avais bien pensé à la Bienne mais de peur que la rivière soit envahie par les pêcheurs, j'ai préféré m'abstenir (à tord ou à raison...). Autant le monde ne me gène pas du tout quand je pêche les poissons carnassiers (brochet, perche, sandre...), autant je déteste cela quand je pêche la truite.

Dans un premier temps, j'avais pensé aller sur la basse rivière d'Ain, mais météo France semblait annoncer quelques pluies éparses sur le secteur. J'ai préféré m'abstenir.

Voilà pourquoi, au lever du jour, je me retrouve sur les bords de la Haute rivière d'Ain dans le Jura. J'ai choisi un secteur classiquement peu pêché et pourtant bien poissonneux. Mais il faut marcher un peu et accepter de pêcher parfois dans une "jungle de végétation". Mais en ce début de saison, la végétation ne devrait pas être trop contraignante.

 

 

Comme je le pensais, il n'y a personne à l'endroit où je laisse ma voiture. Je m'équipe vite et je pars pour une petite ballade d'une grosses dizaines de minutes pour accéder à deux plats courants sur lequel je suis certain de la présence de nombreuses truites. Avec le rhume, je suis vite essoufflé mais qu'importe, on est bien au bord de l'eau.

Me voilà arrivé. Je suis seul avec la rivière. Tout est parfait. Il y a même un semblant de soleil.

Avec un peu de chance, les truites vont être actives et je devrais en toucher sur ce premier secteur.

Premier lancer, premières animations de mon poisson nageur (Un Yamai 68 S de marque Ito craft) et j'aperçois un éclair blanc dans l'axe de mon fil.

Je doute, dans un premier temps, mais je comprends vite que c'est une première truite qui suit le leurre. Comme je la vois danser derrière le poisson nageur sans s'en saisir, je ralentis les animations et elle finit par se piquer.

 

Deux lancer après, c'est à nouveau la touche. Les poissons suivent beaucoup mais se piquent mal. Le fait de les voir suivre est un atout majeur pour arriver à les ferrer. En effet, à vue, on peut adapter les animations.

 

Par la suite je vais manquer 2 à 3 touches et décrocher un joli poisson en plein courant sur la berge d'en face. Je ne sais pas si cela va durer mais l'affaire commence bien et il ne faudrait pas manquer trop d'occasions.

Et pourtant... Quelques minutes plus tard un poisson d'une cinquantaine de centimètres se décale et dévale en direction de mon poisson nageur. J'adapte l'animation. Il se saisit du leurre, je ferre. Un combat puissant débute mais le poisson se décroche encore.

 

Une vingtaine de mètres plus en amont, la situation se répète. Cette fois, le poisson est plus petit et il finit à l'épuisette. Après une petite photo, il retourne à l'eau.

 

La matinée avance et les poissons semblent s'être quelque peu calmés. Il y a moins de monde dehors. Mais, alors que je m'attends à traversée une longue période sans touche, je pique à nouveau un poisson ; un peu plus gros cette fois (44 cm).

 

Je commence à fatiguer. Les jambes sont lourdes et le souffle est court. Mon vieil ami le rhume ne me lâche pas. Il m'accompagne fidèlement tout au long de cette matinée.

 

Mais fort heureusement, les truites sont aussi de la partie. Non loin du repas de midi, je reprends un nouveau poisson.

 

Le repas est vite englouti. Fatigué, j'hésite entre faire une sieste, renter ou continuer une grosse heure. L'appel de la rivière est plus fort et je choisis la troisième solution.

 

Cette fois, j'attaque la berge d'en face, non loin des places de stationnements. Il y a déjà plus de pêcheurs. Je vais droit au but, j'attaque sur les meilleurs postes de la zone.

Sur une queue de courant je décroche un premier poisson. Puis sur le même poste, rentre une autre truite d'une petite quarantaine de centimètres.

 

 

Plus en amont je reprends un dernier petit poisson. Il est 14h30, l'heure de rentrer se reposer pour garder quelques forces pour demain.

 

 

Heureux, je range le matériel en repensant à cette grosse demi journée. La veille au soir, jamais je n'aurai penser bénéficier d'autant d'activité sur la Haute Rivière d'Ain.

Pour un début de saison, même si les poissons étaient de taille modeste, c'est parfait.

 

 

 

Rem


 

 

 

 

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