Ces trois dernières années, j'ai pris l'habitude de courir les grandes rivières pour pêcher la truite : un jour sur l'Ain, un autre sur la Bienne. Même si je consacre une grande partie de mon temps aux grosses truites de ces rivières, je n'oublie pas chaque année de rendre visite à quelques ruisseaux de mon département.

 

Ces petits ruisseaux ne sont pas légion, mais quand ils ont été bien préservés de trop d'agression humaine et que la température de l'eau y est encore fraîche, les truites sont bien souvent nombreuses et faciles. J'entends par là qu'il est possible assez simplement de faire de belles pêches.

 

Deux heures de pêche, voilà ce que j'avais devant moi en cette fin d'après midi du mois de mars. Deux heures à consacrer à cette petite vallée encaissée et isolée où le ruisseau s'écoule à travers bois et prairies humides.

Entre un coteau boisé pentu et très certainement une ancienne voie ferré, le ruisseau forme un tracé assez rectiligne où alternent de grands plats et des petits radiers, peu propices à la pêche et quelque petits courants profonds et mouilles dans lesquels doivent se tenir de nombreuses truites.

Ce ruisseau m'est connu depuis fort longtemps. Je sais qu'il présente de belles potentialités piscicoles. Pour autant je l'ai très rarement pêché. J'étais venu en fin de saison dernière à la cuillère et j'avais été agréablement surpris par l'agressivité des truites et leur taille très respectable vu le petit gabarit du cours d'eau. Il fallait que j'y retourne...

Pour cette session, j'ai fait le choix de pêcher au toc avec les vers de terre que j'ai trouver en préparant le jardin.

Malgré les quelques pluies du moment, la rivière n'est pas très haute et les eaux sont claires. Ceci m'inquiète un peu. Aussi, mais ça je m'en doutais, le ruisseau a déjà été pêché depuis l'ouverture. Il y a quelques traces de pas sur le sol, mais elles sont peu nombreuses. Ces petits ruisseaux ont beau être perdus, ils sont connus des pêcheurs locaux et des amateurs de petits milieux isolés.

Arrivé sur le premier poste, après quelques réglages pour adapter mon plombage à la puissance du ruisseau, c'est une première touche que je concrétise par un ferrage rapide. La truite, piquée sur le bord de la bouche se débat avec vigueur dans le courant. Ce n'est pas un monstre mais déjà un poisson de taille respectable. Après photo, la belle retourne à l'eau.

Par la suite, les touches, les décrochés et les poissons capturés vont s'enchainer au grès des postes. De grands linéaires du ruisseau ne sont guère praticable (habitat peu favorable aux truites) , mais dès que je rencontre une zone de courant avec un peu de profondeur et quelques caches, c'est la touche assurée.

En total je réussis à capturer 7 truites dont la taille est comprise entre une dizaine et une trentaine de centimètres. Je décroche deux jolis truites et manque un nombre important de touches. Très certainement des petits poissons qui n'ont pas eu le temps d'engamer le vers en raison d'un ferrage rapide.

Voici en image, un petit résumé de cette fin d'après midi de mars.

 

 

 

 

 

Rem


 

 

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