On est jeudi soir lorsque je rends visite au copain Toine et qu’on décide de se faire une sortie samedi. Les prévisions météo ne sont pas trop dégueues avec peu de vent et même un peu de soleil ! On est un peu lassés des spots que l’on pratique habituellement (darses proches de Mâcon) qui sont souvent bien fréquentées. Un plan d’eau du département me tente depuis que je suis arrivé dans le coin : Torcy. Le Toine semble être motivé. Le RDV est calé pour 8h00 devant chez lui.

 

Les préparatifs

Vendredi je traine un peu sur le net afin d’en savoir un peu plus sur le plan d’eau. Je trouve un peu d’infos sur l’esoxiste , su l’talus. Il semble que la pêche se déroule dans le « trou » situé entre la digue et la route. Pour les espèces potentiellement capturables aux leurres, brochets, perches et sandres semblent être présents dans le plan d’eau. La profondeur max est de 10m environ et dépend du niveau de l’étang. Il à été construit pour alimenter le canal du centre et son niveau fluctue en fonction de la demande. Un petit sondeur nous permettra de trouver des hot-spots s’il y en a, mais ce que j’ai pu lire laisse présager un fond très homogène. Qu’à cela ne tienne, on est bien motivé.

 

Début de journée

Réveil à 7h00 (c’est bon les grasses matinées le weekend ;)) gros petit-dèj avec plein de beurre (les glucides aident à tenir dans le froid), chargement du matos et je me démerde pour être à l’heure chez le Toine. Celui-ci n’est pas tout à fait prêt et me paye un café pour me faire patienter. On décolle à 8h30, il fait bien beau. Les journées ensoleillées sont les bienvenues en ce moment… En arrivant vers Chalon je dis au Toine qu’on aurait peut être du prendre des vers au cas où ! Qu’à cela ne tienne, le shop « Gréset » n’est pas bien loin on décide donc d’y passer pour prendre une boîte de vers. On est tous pareil, je ne peux pas m’empêcher de prendre des petites têtes plombées qui vont bien ainsi qu’une petite lame. Toine lui est plus raisonnable et acquière seulement un Flex de berkley pour le tester. Au passage, je trouve le concept du leurre à l’unité assez astucieux ; moins d’emballages, quantité et couleurs souhaité… Un des vendeurs du magasin nous parle un peu du plan d’eau. L’eau y est froide et il se prend un peu de poissons, surtout des petits becs apparemment. On repart du magasin (avec nos vers) vers 9h30. Pour un plan d’eau situé à 1h de Mâcon, je trouve qu’on prend beaucoup de temps. On repense au froid et on se dit que ce n’est pas bien grave si on commence seulement vers 10h et des brouettes ! Sur la route, on se réveil un peu plus et les discussions vont bon train. « Moi, vu qui fait froid, je vais mettre un gros leurre pour être bien sûr de les décider » ;  « perso, je vais garder le montage qui va bien puis on verra ce que ça dit ! » Blablabla… Hé ho, on ne connaît pas, il fait froid, on va déjà essayer de trouver deux trois échos puis on verra !

 

Arrivé à l’étang

On arrive sur place et on trouve un endroit pour se garer proche de l’eau assez rapidement. La base nautique de Torcy le Creusot est bien pour se mettre à l’eau en float.


 

Quelques avirons qui pratiquent et 3 bateaux à l’eau « déjà » en action. L’un d’eux est fixe et l’équipage semble pêcher aux vifs, les deux autres bougent un peu plus et pêchent aux leurres. Il fait toujours beau, la partie de pêche s’annonce agréable. On gonfle les floats, on y charge ce dont nous avons besoin. Je dis on, mais en fait on fait ça à des rythmes différents. Le Toine est lent ! J’en deviens presque impatient. On fini par y aller. On décide d’attaquer le long de la route où un pêcheur du bord est installé. Enrochements, buse qui permet aux deux plan d’eau de communiquer, y’a forcement des fish !

 

ça caille

Première surprise, le sondeur nous donne une température de l’eau en surface de 3°C. Ca risque de vite devenir dur pour les petons. Autrement, comme les prévisions le prévoyaient, peu de vent et du soleil, ca va être moins dur pour les parties « hors d’eau ». On longe la route à environ 20 mettre de la structure. Tantôt en linéaire, tantôt en verticale. De toute façon, le sondeur nous révèle seulement de l’eau, entre 7 et 10 mètres et le fond est très homogène. On pêche depuis 1 h lorsque je prends une petite tape. Inferrable. On n’en saura rien. On insiste un peu sur le coin mais il n’y a rien à faire. 

 

Deuxième surprise. Je me remets à pêcher en linéaire en lançant vers les enrochements afin de faire évoluer le leurre le long du « tombant » et je ressens une toute petite touche. Je ferre, j’ai bien quelque chose mais c’est tout petit et je pense à une herbe ou une autre connerie du genre. Bah non, c’est des chats, ils sont deux. « Z’ont faim ces cons » qu’on se dit.

 

 

On essaye de pêcher en dessous voir s’ils n’ont pas des prédateurs aux fesses… Rien ! Ne connaissant pas les lieux, constatant que notre coin n’est pas très productif et voyant les bateaux tournés toujours vers la même zone, on se décide à allé plus au centre du fameux « trou ». En s’y rendant je manque une touche plus franche. Du Sandre que je me dis. Je relance 4 ou 5 fois mais rien à faire, ça ne tape plus. Je continu la traversé et c’est alors que je touche un premier poisson. Une perche, une perchette en fait, mais elle fait plaisir. Elle a pris sur une lame coloris perche de chez spinmad. Je relance, re-poisson, un poil plus gros mais pas plus de 20 cm. Je relance et pan, à nouveau une touche et à nouveau un poisson. Y’a pas de doute, elles sont là. J’était passé au dessus de la zone et le sondeur ne m’indiquait rien. Certes ce n’est pas de toute dernière technologie, mais les poissons doivent se tenir vraiment sur le fond. J’appelle le Toine qui est toujours plus lent ;), il me rejoint sur le spot. Je reprendrai six perches de petite taille. Puis un brochet me volera ma lame. Je change de canne et met quelque chose de plus gros et un bas de ligne plus costaud. J’espère faire un brochet. Une autre perche de 25 mais pas de bec ! Le Toine lui pêche avec un leurre souple de 10cm et manque une touche. Ca fait maintenant un peu moins de trois heures que l’on pêche et on à froid aux pieds. Ça fait mal même ! On se décide à rejoindre la berge pour casser la croûte. Sur la traversée, Toine manque à nouveau un poisson. Moi je m’active pour me sortir les pattes de l’eau. C’est insupportable. Fromages, pain, chocolat, banane et café, le tour est joué. Les pieds sont à nouveau sensible et moins douloureux on repart 40 min après être sortis de l’eau. On se dirige à nouveau vers la zone du matin. En y allant, les touches se font ressentir dans 8m d’eau contre 11 le matin. Première perche. Puis une autre. Puis un doublé sur des poissons plus gros (32 et 35 !) puis re-petite puis quelques poissons plus tard re-doublé sur des poissons de plus de 30 cm. C’est un peu l’orgie en fait. On en profite.

 


Quelques petits becs qui ne dépassent pas les 40 cm. Puis des perches, puis des becs… Le Toine me taxe ma canne car il se demande pourquoi je touche 3 fois plus de poissons que lui. Echange fait, il ne voudra pas me la rendre le bougre. C’est lui qui touche plus de poisson maintenant ! Même si les cannes sont sensiblement les mêmes (3-10gr), sa tresse est vieille (pourrie en fait) et son bas de ligne trop grossier. Ca change tout. On alterne les prises entre petits brochets piqué bien à l’extérieure de la gueule et perche de 20 à 30.

On pêchera jusqu’à la tombé de la nuit vers 17h00. Ca caille grave mais les poissons plutôt mordeurs nous ont permis de tenir le coup.

On n’a pas compté l’ensemble des poissons capturés, mais ça ne doit pas être loin des 40 fish.

 


 

Le revers de la médaille

« Tomber en face » comme ça, c’est vraiment cool. D’ailleurs rien ne nous permettait d’imaginer une telle réussite. Le froid, l’inconnu, nous laissaient espérer quelques touches mais pas tant de poissons sur les floats. Les poissons, surtout les perches, étaient en train de se nourrir. Le hic, c’est que les plus gros individus ne sont pas repartis. Vessies gazeuses gonflées elles ne parviennent pas à rejoindre le fond. Prises dans 8m, remontées tranquillement je ne me l’explique pas. Certainement le choque de température. L’eau devait être bien plus « chaude » sur le fond. Sans ça elles n’auraient pas mangées comme des goinfres. Je me retrouve donc avec 5 poissons à vider. J’ai bien essayé de les relâcher mais on les voit nager en surface au bout de 2 min. En les vidant, tout s’explique. Elles ont l’estomac plein de congénères de petite taille. La lame et le petit souple de 7cm imitaient parfaitement ces petites perches.

Voilà une sortie qui nous aura bien fait plaisir. De ne pas pouvoir relâcher l’ensemble des poissons capturer me questionne tout de même. Nous aurions peut être du les relâcher directement après capture avec les conséquences que cela peux avoir sur les percidés : plus de touche ! Bien que j’aie des doutes sur leur survie si on avait procédé de la sorte. Une fois la vessie gonflée, il est très dur voir impossible pour les poissons de rejoindre le fond.

 

On prendra soin de les déguster dans la semaine avec le Toine tout en discutant, j’en suis sûr, de cette sortie surprenante par plein d’aspects.

A n’en pas douter nous retournerons sur ce plan d’eau du domaine public. Peut être pas cette hiver car l’eau y était quand même vraiment froide.

Les vers ne nous ont pas servi mais ils ont eu le mérite de nous rassurer !

 

On finira la journée avec un concert et quelques vins chauds afin de nous réchauffer l’intérieur !  Grande journée vraiment sympathique et pleine de surprises… C’est pour ça qu’on aime ça.

 

Pour les Sioux sans kayak mais en float,

 

René


 

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