A l'approche imminente de notre première sortie carnassier en kayak de la saison avec mon pote Dams, j'ai profité de ce jeudi férié pour aller faire un petit tour à Chalain pêcher le Corégone. Quelle idée! Moi qui n'ai jamais pêché ce poisson et qui ne connait quasiment rien de sa pêche.

Après avoir emprunté un canin (canne spécifique pour cette pêche), quelques gambes (lignes spécifiques) à un ami et épluché quelques sites web à la recherche d'informations sur cette pêche, c'est au lac de Chalain que j'ai décidé de me rendre.

Ce qui m'a attiré vers cette pêche, c'est d'abord que le corégone est un salmonidé. Je suis fan de cette famille de poissons que j'essaie de pêcher tant que possible (truites, cristivomer, omble chevalier...). Mais les corégones, je n'en ai jamais pris et par curiosité je me suis dit pourquoi ne pas tenter le coup.

Surtout que la technique de pêche, sans la décrire trop en détail, et basée sur une sorte de pêche en verticale : on laisse descendre son montage au fond et on remonte doucement les gambes (larves de chironomes) en essayant d'imiter l'éclosion naturelle d'une larve. Jusque là rien de très passionnant et actif. Mais avec l'arrivée des sondeurs, il est aujourd'hui possible de rechercher les poissons et  la profondeur dans laquelle ils évoluent. Voilà un des aspects principaux qui m'a amené à tenter le coup. J'adore faire cela avec les silures et les sandres alors pourquoi pas avec les corégones : un excellent rodage avant la saison de pêche des carnassiers. Qui plus est, le hobie kayak est un excellent outil pour cette pêche spécifique.

Avant d'aller plus loin, j'ai trouvé d'excellentes informations sur la pêche aux corégones à cette page : http://les-gambeurs.fr/Intiation/la-peche-du-coregone-a-la-sonde-une-technique-a-decouvrir.html

 

La kayak chargé, me voilà parti pour la première sortie de la nouvelle saison. Même si je prends aucun poisson, j'aurai toujours le plaisir de retrouver mon bon vieux "Sioux  boat" : un hobie kayak outfitter. Quoi de plus agréable qu'une journée sur l'eau en kayak.

 

Arrivé sur site, les pêcheurs locaux sont déjà nombreux. J'ai un aperçu rapide de là ou se prennent les poissons. Cependant je préfère faire mes premiers pas seul dans mon coin. Je repère rapidement des premiers  échos et débute ma pêche. L'écho sondeur est un outil formidable, une aide précieuse, mais néanmoins on n'a aucune certitude sur les espèces détectées. De plus, savoir les poissons présents sous la coque ne suffit pas à les faire mordre ; fort heureusement d'ailleurs car la pêche n'aurait plus aucun charme...

 

Après une matinée de  pêche sans touche, je commence un peu à désespérer. Sans le sondeur et la recherche des échos, je crois que mes débuts au corégone n'auraient pas durer plus longtemps. Je serai parti au bout de 3 heures car cette pêche qui demande beaucoup de concentration n'est pas très active. Elle semble aussi un peu lassante.

Mais alors que je commence à douter, j'enregistre une première touche par 18 mètres de fond. Le poisson se débat mais ne semble pas très gros. Effectivement c'est une petite perche; Qu'importe elle me remet en joie et me redonne un peu d'espoir.

 

Me restant peu de temps avant de rentrer, je file vite sur les secteurs laissés vacants par les locaux rencontrés ce matin. Les échos sont nombreux et j'enregistre une nouvelle touche. Ferrage, le poisson se débat et se décroche. Je ne serai pas ce que c'était. Mais dix minutes plus tard, je ressens de nouveau une touche à peine perceptible par 20 mètres de fonds.

Cette fois le poisson est au bout, il vient vite en surface avant de me faire un joli combat tout en rush. C'est un petit corégone, mon premier. Imbécile que je suis, je ne souhaite pas prendre l'épuisette, et préfère l'attraper à la main. Erreur ces poissons ont une bouche fragile. Il se décroche avant que je ne puisse l'attraper. Tant pis pour la photo...

 

Je rate un nouveau poisson sur le même poste avant de rentrer.

 

 

 

 Pour résumer cette journée voilà les mots qui me viennent : de grands moments de solitudes, quelques instants d'excitations, une rencontre avec un poisson que je ne connaissais pas, un lac magnifique et encore beaucoup à apprendre.

 

Rem


 

 

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