Le 1er mai et le week end qui a suivi m'ont laissé un peu de temps pour retrouver mes rivières à truite favorites. Après un séjour  de pêche en kayak en méditerranée, j'étais tout heureux de crapahuter à nouveau sur le berges des rivières Jurassiennes. Les conditions météo m'inspiraient beaucoup...

 Un temps gris presque orageux avec des petites pluies fréquentes. Si les températures restaient plutôt fraiches, les poissons semblaient très actifs, puisque les gobages étaient plus que nombreux tant sur la rivière d'Ain que sur la Bienne.

 

J'ai d'abord tenter ma chance le jeudi  après midi sur l'Ain. En ce 1er mai, jour de la fête du travail, j'aurai peut-être mieux fais d'aller défiler... J'exagère quelque peu,mais je suis passé complètement à côté de ma pêche. Heureusement que la ballade était chouette et que la rivière d'Ain m'a réservé un bien joli spectacle : de nombreuses éclosions et de multiples gobages.

Si j'ai réussi  à capturer un petit poisson, j'ai surtout manqué pas moins de 6 truites sur le même plat. Qui plus est, j'ai perdu un premier leurre sur une casse suspecte après un accrochage et un deuxième tout simplement car j'avais mal finaliser mon noeud. Sur un lancé très appuyé, j'ai vu mon poisson nageur traversé l'Ain  pour venir atterrir violemment dans les branches d'arbre de la rive d'en face.

 

J'ai coutume de considérer mes leurres comme mes petits soldats. Et bien là je peux dire que j'ai perdu 2 valeureux guerriers, de manière complètement stupide. Paix à leur âme, je les aimais beaucoup. Qu'ils reposent à jamais au royaume des truites Content, ou mieux encore qu'ils profitent d'une deuxième vie auprès d'un autre pêcheur.

 

 

Le surlendemain j'ai d'abord  penser sortir le kayak pour tenter les corégones à Chalain. Mais le vent du Nord qui soufflait par chez moi m'inspirait guère au point que j'ai décidé de partir découvrir la Bienne. Le régime d'averses de ces dernières heures faisaient monter et descendre rapidement le niveau des eaux. Ce n'était pas forcément l'idéal mais qu'importe je voulais essayer. Si je connaissais la Bienne, je n'avais jusqu'alors jamais pêché cette rivière. Je partais donc en exploration.

Le débit quelque peu tendu de la rivière et la couleur teintée des eaux n'allaient pas me faciliter la tache pour bien distinguer les postes et bien lire la rivière.

J'ai d'abord entamer mon après midi sur un secteur difficile d'accès. Avec mon genou en vrac (depuis ma semaine de kayak en méditerranée), j'ai  crapahuter 2 bonnes heures sur les berges accidentées de la rivière. Il m'était pas trop possible de descendre dans le lit du cours  d'eau en raison du niveau des eaux.

Une des rares fois où cela m'a été possible, j'ai pris la bonne idée de changer mon poisson nageur. La poisse, la loose, ce dernier ma glissé des mains : il est parti entrainé par les flots. Rapidement, après être remonté sur la berge, j'ai couru tant que possible pour essayer de suivre mon leurre emporté par le courant. Après m'être essuyé une branche en pleine figure, j'ai pu redescendre dans l'eau. Parfait le leurre arrivait à moi, mais il m'était un peu éloigné. Malgré mon épuisette, je n'ai pu récupérer ce dernier qui est passé à moins de 5 centimètres de moi.

Fou furieux de temps de bétises, j'ai mis quelque temps à me calmer. Encore un leurre que j'appréciais beaucoup mort au combat de manière complètement stupide. Perdre des leurres en pêchant est une chose, perdre des leurres de la sorte en est une autre.

Plus tard dans l'après midi, j'ai poursuivi ma session sur un autre parcours. Je commençais à désespérer de ne pas avoir encore eu de touche , jusqu'à ce que j'encaisse deux fortes frappes dans ma ligne. Mais malheureusement le poisson ne s'était pas piqué.  L'espoir faisant vivre, j'ai poursuivi quelque peu ma session. Mais, fatigué et peu attentif, j'ai fini sur un lancé appuyé par laissé un leurre dans la végétation de la berge d'en face. Un peu dépité par tant d'inattention, j'ai préféré en arrêter là et faire quelque photo de la rivière.

 

 

Il y a toujours des moments plus compliqués , des jours où la rivière nous met la misère tant on s'aventure sur des berges escarpées et encombrées. Des jours où la fatigue est l'inattention nous font perdre ou cassé du matériel. 


Et puis il ne faut pas oublier le célèbre dicton des Sioux fisheurs : "Dans la vie, le monde se divise en deux catégories, il y a ceux qui prennent du poisson et ceux qui font des bredouilles"

Rem


 

 

 

 

Quelque chose à nous dire!