Les temps changent. Il n'y a pas si longtemps, j'avais encore bien du mal à me lever tôt le matin pour partir à la pêche. Maintenant c'est fini, il fait encore nuit noire que je me réveille pour pouvoir profiter du lever de soleil sur l'eau. En cette journée de repos, j'ai prévu de faire un saut au lac Chalain (39) pour tenter les corégones.

 

Le kayak chargé, c'est parti pour une très grosse matinée sur l'eau. L'occasion d'essayer mes nouvelles nymphes et de vérifier que ma réparation de sondeur fonctionne bien. En effet, ces derniers temps, j'ai rencontré quelques soucis avec ce dernier. C'est un peu comme s'il était "mal voyant". La sonde ne me renvoyait pas tout les échos, ou alors de manière très faible.

Comme ma sonde est fixée à l'intérieur de la coque du kayak, j'ai vérifié que le lien entre la sonde et le coque était bien hermétique. Avec le temps, la colle à pare brise, dans laquelle la sonde était fixée, semblait s'être altérée. J'ai donc décollé et nettoyé ma sonde (white spirit) pour la fixer à nouveau dans une bonne dose de colle à pare brise.

 

 

Ne restait plus qu'à espérer que tout allait fonctionner correctement.

 

C'est donc avec une certaine inquiétude que je démarre ma matinée sur l'eau en faisant quelques tests "sondeur". Pourvu que ça marche, j'ai pas envie de devoir investir dans un nouvel appareil. 

Après quelques réglages, j'éprouve un fort sentiment de soulagement. ça marche!!!

Mon sondeur a retrouvé la vue. Il m'indique  les passages de corégones de manière tout à fait conforme à ce que je connaissais jusqu'alors.

 

Me voilà rassuré, il me reste maintenant à me concentrer sur ma pêche. Chose que je n'arriverai pas à faire puisque dès les premières minutes je vendange les deux premières touches par des ferrages approximatifs et tardifs.


Il est alors 6h30.

 Les heures qui vont suivre seront longues et monotones. Les poissons ne veulent plus rien savoir. C'est tout juste s'ils s'intéressent à mes nymphes. Pas moyen de les inciter à mordre. A cet instant, je pense rentrer tôt car je crains le pire ; LA BREDOUILLE.

 

Mais vers 9h30, les touches reprennent. Cette fois c'est certain, je ne serai pas capot. Deux poissons se laissent tenter.

 

 

Après une petite accalmie d'une demi-heure, les hostilités reprennent. Elles vont durer une heure au cours de laquelle je vais monter 8 poissons au kayak. Les tailles moyennes ne sont pas énormes, mais je m'amuse bien.

 

Rien ne ressemble plus à un corégone qu'un corégone, la preuve en image Content.

 

 

 

Viens ensuite le temps de manger. Le soleil tape, et pour me protéger un peu, je préfère m'équiper en conséquence. Les anciens emmènent toujours le parasol : pas simple à installer sur un kayak et à priori trop encombrant Sourire.

 

 

Les corégones s'étant disperser et n'étant plus trop actifs, je tente  pendant une petite heure, les perches sur les bordures. Il y a des perchettes partout. Elles suivent le leurre mais sont dans l'ensemble bien trop petites pour l'attaquer. J'essaie un peu avec des nymphes et effectivement ce sont des petits poissons.

 

 

 

Voilà, l'heure a vite tourner et il faut maintenant rentrer.

 

Le corégone n'est pas un poisson trophée. Actuellement, sa pêche ne fait pas partie des techniques les plus tendances. Pour preuve, les magasines spécialisés n'en parlent jamais.

Pour autant, je trouve ce poisson assez captivant. Il défend chèrement sa peau. On peut le pêcher en kayak, en float tube, en bateau avec les techniques dites modernes : pêche en verticale, utilisation du sondeur, de l'Ipilot. C'est une pêche fine et technique qui n'est pas plus ennuyeuse que certaines parties de pêche du sandre en verticale par -5°C.

Il est parfois impossible de le faire mordre alors qu'il est partout sous le bateau. Il est parfois difficile d'arriver à localiser des poissons en quantité. Mais quand tout va bien, que les poissons soient nombreux ou isolés, sa pêche est un vrai plaisir.

On ne l'appelle pas le poisson du diable pour rien.

 

 

 

Rem


 

 

 

 

 

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