Ballade Jurassienne

Ce samedi était le jour de l'ouverture de la pêche aux poissons carnassiers en seconde catégorie. Je pensais participer à cet événement, mais les pluies du week-end dernier ayant fortement gonflées la Seille et la Saône, les deux rivières qui coulent en bas de chez moi, j'ai préféré ne pas sortir le kayak et l'arsenal à sandre et brochet. Du coup, et pour ne pas changer, je suis allé pêcher les truites dans le Jura.

 Arrivé en fin de matinée, j'ai d'abord attaqué sur la Saine à Syam et sur l'Ain en amont immédiat de Champagnole. Le niveau des eaux était parfait, mais il fallait rusé et avoir de approches discrètes tant l'eau était clair. Et à ce petit jeu, les truites m'ont mis la misère.

Pas moyen d'en tromper une!

J'ai bien essayé en pêchant plus fin (nylon 16/100ème). J'ai tenté le diable en m'approchant au plus près des bois mort, tant et si bien que j'ai dû abandonné deux de mes fidèles combattants : deux poisson nageur D Contact 63 (Smith). Snifffff.

Comme l'affaire commençait à tourner à la débâcle, j'ai pris le temps de me poser quelques minutes, assis sur une souche à contempler la rivière. Après quelques instants de pause et une petite réflexion, j'ai repris la voiture pour tenter l'affaire plus en aval sur la rivière d'Ain. En espérant que tout irait mieux

Là, l'eau était déjà bien moins clair. Ceci allait me faciliter la tache. Après un peu de marche, j'ai attaqué sur le premier poste bien marqué. Au premier lancé, j'ai ressenti une tirée sèche sur la canne. Au second lancé, j'ai enfin ouvert le compteur avec une première truite.

Enfin, j'arrivais sur un poste qui m'était bien connu. Quelques semaines auparavant, avec plus ou moins le même niveau d'eau, j'avais décroché trois jolis poissons à cet endroit. Après de nombreux lancés, alors que je commençais à penser que le poste était inoccupé,  je  touchais un premier poisson, bien vaillant et combatif.

Avec ce courant, et mon matériel plutôt léger, je n'étais pas trop rassuré. Le poisson en s'appuyant sur les veines d'eau les plus rapides, me compliquait la tache, tant et si bien qu'il m' a fallu sauté de la berge pour suivre un peu le poisson dans l'eau, en restant sur la bordure.

Mais l'issue fut heureuse. Après quelques rapides photos, pour ne pas épuiser encore plus un poisson qui avait tout donné, je redonnais la liberté à cette belle truite bien grasse.

Ayant descendu le poste d'une vingtaine de mètres dans l'eau, je continuais ma prospection plus en aval. Et rapidement j'étais attelé à un autre "steak". Mais cette fois encore plus puissante où alors encore plus habile pour s'appuyer dans le courant. Le poisson me prenait du fil et du fil et cette fois je ne pouvais plus descendre, car il y avait trop d'eau et trop de courant. Tant et si bien que j'ai du resserrer un peu mon frein pour limiter le départ du poisson.

Cette action fut fatale et conduit automatiquement à la casse de mon bas de ligne fluoro 17/100ème. Une truite et un poisson nageur de perdu! Heureusement avec les hameçon simples à ardillon écrasé, le poisson devrait rapidement se défaire du leurre.

J'ai poursuivis ma route plus en aval, mais sans succès.

Alors je suis revenu sur le soir sur le poste aux "grosses truites". Trois lancer plus tard, j'étais à nouveau attelé à un gros poisson. Rebelote, je sautais à l'eau, descendais la rivière sur une vingtaine de mètres. Tout ce serait bien déroulé, si la truite n'avait pas eu la bonne idée de regagner sa cache dans un gros bois mort. Ce fût à nouveau la casse.

Dépité, je pliais le matériel et rentrais.

Les truites m'ont bien mis la misère.

Rem