Ouverture truite 2016, c'est reparti!

C'est de très bonne heure et de très bonne humeur que je suis parti ce matin en direction du Jura pour rejoindre la Haute Rivière d'Ain. Cela fait un bail que je n'ai pas revu cette magnifique rivière. J'espère que les truites seront au rendez-vous. Mais comme toujours, je doute un peu.

Pour cette année, je pense que les conditions ne sont pas au top, même si elles sont loin d'être catastrophiques. Le débit est légèrement soutenu, mais le froid est là avec  une forte luminosité, des eaux claires et très certainement un peu d'eau de fonte de neige.

Il est tout sauf évident que les poissons nageurs puissent être l'arme idéale pour cette journée. Et il faudra surement pêcher lentement ce qui n'est pas mon fort...

Autre détail pour cette ouverture 2016, je suis accompagné de mon petit chien pour sa première sortie. Il a tout juste trois mois et je ne suis pas certain qu'il me laisse pêcher. Mais je veux l'habituer le plus rapidement possible, alors tant pis si je pêche peu.

Arrivé sur site, je suis seul comme chaque année. Il reste un peu de neige et il fait froid. Qu'importe car nous allons devoir marcher une vingtaine de minutes avant d'arriver sur mes spots bien connus. Tant qu'à faire, j'ai choisi un secteur où je connais chaque recoin. Comme ça, si le chien ne me laisse pas trop tranquille, je pourrais toujours aller à l'essentiel : pêcher les quelques postes où il y a toujours du poissons.

Dès les premiers lancers, je décroche une truite, puis une autre. Rien de bien gros mais il y a quelques poissons en activité. A cet instant, je ne m'en rends pas compte, mais il est plus que certain que je pêche déjà trop vite. Le courant est fort et avec des hameçons simples, il ne faut pas que la truite rate sa cible, sinon c'est manqué.

J'ai quelques difficultés à pêcher avec le chien qui ne me laisse pas trop tranquille. Dès que je m'avance dans l'eau, il veut me suivre et si je l'attache il "hurle" à la mort. Bref je ne suis pas serein et je continue à pêcher toujours trop vite. Tant et si bien que je décroche un poisson à l'épuisette, puis dans la foulée une truite un peu plus jolie que j'aurai réussi à manqué deux fois à la touche.

Pour me faciliter la pêche, j'arrête les leurre de type sinking et reprend les bon vieux suspending. N'étant pas trop concentré, je choisi de faire du lancer ramener basique sans animation en essayant de mouliner lentement.

Et enfin, c'est la concrétisation, avec un petit poisson qui me sauve définitivement de la bredouille.

Le chien commence à fatiguer. Dès lors, il accepte plus volontiers que je rentre dans l'eau. Mais alors que j'ai du temps et du calme pour pêcher, les poissons deviennent très discrets. Il ne se passe plus rien.

Après le repas de midi, les choses n'évoluent guère. Les poissons semblent avoir disparus.

En rentrant doucement à la voiture, j'essaie quelques postes difficiles. Je pêche depuis la berge et la rivière est en contre bas ; à au moins 2 mètres sous mes pieds. Pas simple pour lancer et pêcher, surtout que c'est "farci" d'arbres autour. Je ne vais pas me plaindre c'est tellement bien une rivière qui a pu garder ses arbres en berge.

Mais bon...

Mon poisson nageur finit dans une branche et je casse. Je descends tant bien que mal. J'arrive à bout de scion avec les anneaux de ma canne à récupérer la bête (un cherry blood de la marque smith).

Maintenant que je suis dans l'eau, je raccroche vite le leurre et essaie rapidement au cas où.

Au premier lancer, en fin de course, j'aperçois une truite qui sort de je ne sais où. J'ai juste le temps d'arrêter de ramener le leurre pour la laisser mordre. Elle s'empare alors du poisson nageur alors que je n'ai qu'un mètre de bannière. Le combat est violent mais bref. J'attrape le poisson à la main et le monte tant bien que mal sur la berge pour deux photos rapides avant qu'il ne retrouve sa liberté.

Fatigué et très heureux d'avoir pris ce poisson un peu inespéré, je choisis de rentrer.

La saison commence à peine...

Rem